L'air de cour suscite de plus en plus d'intérêt parmi les interprètes. Ce genre, typiquement français, réunis les aristocrates et les intellectuels des 16e et 17e siècles pour chanter seuls ou à plusieurs voix accompagnés le plus souvent d'un luth. C'est en tout cas la forme la plus visible d'un art de cour qui en réalité réuni la quintessence de l'expression artistique puisque poésie, gestuelle, musique concourent ensemble à exprimer les affects du baroque. Georgie Durosoir, l'une des plus éminente spécialiste de ce répertoire, réuni dans ce livre une équipe de chercheurs en histoire, en littérature, en décors et en musique qui étudie tour à tour l'air de cour dans son milieu social et les lieux qui l'accueillirent, les sources musicales, leurs provenances, l'usage, la théorie, et la prolifération de genres dérivés. Le colloque à l'origine du livre marquait en effet une séquence importante de la recherche : l'achèvement du traitement informatique des sources musicales et poétiques de l'air de cour, permettant une vision plus vaste du corpus. Une partie de cette base de données est disponible sur le site Internet du Centre de Musique Baroque de Versailles présentée par Thomas Leconte (http://philidor.cmbv.fr).

Georgie Durosoir est professeur et directrice de recherche à l'Université de Paris IV-Sorbone et chercheur associé du Centre de Musique Baroque de Versailles. Ses travaux portent sur le XVIe et le XVIIe siècles en France et en Italie (chanson polyphonique, madrigal, air de cour). Elle s'est plus particulièrement attachée à mieux connaître la musique de cour française et ses implications poétiques.