Meslanges (1657)
Le Centre de musique baroque de Versailles publie le douzième volume de l’édition monumentale consacrée à l’œuvre d’Henry Du Mont. Les Meslanges de 1657, contiennent 19 pièces « en français », 12 pièces « en latin » et 3 pièces instrumentales.
Le nom de Henry Du Mont (1610-1684) est aujourd’hui habituellement associé à la musique religieuse. Celui qui fut tour à tour enfant de chœur puis organiste à la basilique Notre-Dame de Maastricht, organiste de Saint-Paul-des-Champs à Paris, maître et compositeur des Musiques de la Chapelle du roi et de la reine Marie-Thérèse, est en effet avant tout connu pour ses nombreux motets et les Cinq messes en plain-chant, parues en 1669, maintes fois rééditées. Il montre, dans ce recueil, la grande variété de son art,---- à un moment où sa réputation est grandissante. Ces « pièces en françois » en particulier, rare témoignage de son œuvre profane, forment un corpus singulier à l’heure où s’achève le règne de l’air de cour et où commence celui de l’« air sérieux ».
Les Meslanges d’Henry Du Mont proposent un corpus riche et varié de trente-quatre pièces. Une première section de dix-neuf « pièces en françois », soit onze « chansons » galantes, sept « chansons » à boire et une pièce de dévotion, chacune précédée d’un « prélude » instrumental ad libitum. Une seconde section réunit douze motets (« pièces en latin »), soit trois Magnificats, des Litanies de la Vierge, trois Domine salvum fac regem, trois antiennes à sainte Cécile, ainsi que deux motets sur textes composés. Le recueil est complété par trois pièces instrumentales indépendantes, une Pavane et deux Allemandes. L’éditeur scientifique aborde de nombreux points relatifs à ce recueil, depuis ses différentes éditions, son organisation, les nombreuses sources complémentaires, les textes, le contexte des pièces profanes ainsi que les nombreuses variations d’effectifs suggérées par le compositeur.
Thomas Leconte est chercheur et responsable éditorial au Centre de musique baroque de Versailles. Ses travaux se concentrent sur l’étude historique et musicale des musiques de société du XVIIe siècle français, et sur la genèse du premier grand motet louis-quatorzien (1643-1682), auxquels il a consacré de nombreuses publications. Parallèlement, il s’intéresse à la musique religieuse des provinces de France aux XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi qu’aux cérémonies extraordinaires de la cour de France (répertoires, pratiques).
Préludes à 3 parties (Paris, BnF-Musique, Rés. Vmd ms. 48)
Jubilemus, exultemus (Uppsala, Universitet Biblioteket, coll. Düben, vmhs 029:013)
Allemande (Berkeley, University of California, Music Library, Ms. 1365)
Hélas ! Mon cœur, air sérieux (Paris, BnF-Musique, Rés. Vma ms. 854)
XXIV. Jubilemus, exultemus (partie pour un seul Dessus de viole)
XXIX. O sponse mi (partie pour un seul Dessus de viole)