Grands motets lorrains pour Louis XIV
Le présent recueil réunit les cinq motets que Desmarest a composés durant son exil à la cour de Lorraine, mais qu'il a destinés à la musique de Louis XIV. Desmarest espérait ainsi pouvoir les faire entendre au monarque et obtenir une mesure de grâce en sa faveur ; à la suite d'une affaire de rapt et condamné à mort par le Châtelet de Paris, il avait pu s'enfuir en 1699 pour Bruxelles, mais restait banni du royaume.
Le choix des textes qu'il envoya de la sorte est, évidemment, bien loin d'être innocent tant ils appellent tous clairement et sous diverses formes, au pardon royal. ----Ces cinq oeuvres, qui sont parmi les plus tardives qu'on ait du compositeur, peuvent nous paraître, sous ce jour, comme une sorte de magnifique "supplique au roi" : la musique y donne une large place à la plainte, à la lamentation, au désespoir, aux pleurs et soupirs, à l'affliction et à la douleur, c'est-à-dire à tous les genre d'affects qui touchent de près ou de loin les différentes figures de l'imploration.
Après une introduction générale sur les grands motets de Desmarest, et une minutieuse description des sources, Jean Duron décrit avec enthousiasme l'écriture particulière du compositeur, faisant savourer le savant contrepoint, la texture de l'orchestre et des voix et les harmonies, parfaitement inhabituelles pour la musique française.
Chacun de ces motets est disponible séparément pour l'interprétation, avec le matériel d'orchestre nécessaire.
Adoro te eum omnes angeli ejus de Henry DESMAREST, petit motet arrangé d'un extrait du Dominus regnavit
Section de l'oeuvre précédante présente dans le manuscrit "Toulouse-Philidor"
Section du Dominus regnavit présente dans le manuscrit F-Pc/Rés F 1678
Table des récits, duos, trios, quatuors, peits-choeurs et choeurs qui pourront se chanter séparément