Cantates italiennes pour Basse, deux dessus instrumentaux & BC
Le jeune compositeur Teobaldo de Gatti quitte l'Italie vers 1670, poussé par son admiration de la musique de Jean-Baptiste Lully qu'il considère comme un grand maître, avec la ferme intention de le rencontrer. À son arrivée en France, Gatti est engagé comme joueur de viole de gambe dans l'orchestre de l'Académie Royale de Musique, place qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1727. À la fin du XVIIe siècle, la musique de Gatti offre un aperçu fin et varié du repertoire de chambre vocal italien, représentant un véritable essai de goûts réunis. Dans la préface de l'édition originale, il parle des raisons qui l'encouragèrent à faire connaître en France ses airs italiens : « Je remarquais dans les dames toutes les dispositions pour le chant italien, qui demande beaucoup d'esprit et un cœur capable de tendresse ; la langue italienne semble être la langue de l'Amour ; le chant italien a des agréments qui vont au cœur ; ainsi je crûs que je ne pouvais mieux faire pour la gloire de ma patrie que de confier ce qu'elle a de plus touchant aux plus aimables personnes du monde. Je composais des airs italiens qui furent bientôt sus des honnêtes gens ; leur destinée fut si belle que Sa Majesté les voulut entendre, et qu'elle eût la bonté de les approuver ». Cette nouvelle publication des Éditions du Centre de Musique Baroque de Versailles entame une nouvelle thématique autour des compositeurs italiens qui, comme Gatti, sont venus à la cour de France exercer leur art.