CD
Brillez, astres nouveaux !
Référence : AP223
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Aparté
Présentation :
Chantal Santon Jeffery et l’Orfeo Orchestra, sous la direction de György Vashegyi, nous convoquent à un voyage musical au coeur des Lumières françaises. Heure de gloire des sopranos virtuoses, dont la longue tessiture et la voix agile permettent tous les éclats et bravoures, c’est à cette période que l’opéra français est à son apogée.
Si l’on connaît les fastes de la cour sous Louis XIV, ceux de son successeur, Louis XV, les égalent en beauté et en abondance : le public se presse à l'Opéra pour se délecter des brillantes vocalises des demoiselles , véritables étoiles de la représentation.
Spécialiste du baroque français, Chantal Santon Jeffery s’associe au Centre de musique baroque de Versailles pour rendre à ce répertoire tout son lustre. À travers un récital composé de nombreux inédits, Chantal Santon Jeffery fait montre de toute son expérience et de toute l’étendue de son talent pour redonner vie à un spectacle dont les splendeurs rayonnent encore aujourd’hui, et brille, grâce à elle, de tous ses feux.----
BRILLEZ ASTRES NOUVEAUX !
Créé en 1672, l’Opéra de Paris – alors baptisé « Académie royale de musique » – n’évoluera que très peu tout au long du XVIIIème siècle, jusqu’à sa transformation juridique en 1791, en pleine Révolution française. L’institution est, pour l’époque, unique en son genre : le roi la veut pérenne, active toute l’année, et surtout emblématique de sa puissance et de sa richesse. L’Opéra de Paris possède ainsi un orchestre, un choeur, une troupe de solistes, un corps de ballet, une équipe de machinistes, des ateliers de fabrication et des fonds de costumes et de décors, une bibliothèque avec ses propres copistes. Aucun autre théâtre en Europe n’est alors aussi richement doté.
Parmi tous les artistes, les chanteurs sont les plus en vue : cinq générations se succèdent sur un peu plus d’un siècle dans les différents emplois en vigueur. En hommes, la troupe compte des hautes-contre (ténors), des tailles (barytons) et des basses-tailles (basses) ; en femmes, des dessus (sopranos lyriques), des grands dessus (mezzo-sopranos) et des dessus légers (sopranos d’agilité). Ces chanteuses aux voix agiles et brillantes se voient confier les airs virtuoses dans les divertissements, souvent au milieu des ballets et des choeurs : elles sont les favorites du public qui patiente dans les scènes de tragédie en attendant de pouvoir applaudir ariettes, cantatilles et autres pièces « d’exécution ». Si, à l’époque de Lully, le tragique plaisait davantage, à l’époque de Rameau la tendance s’inverse. Dès 1714, le Mercure galant constate que, « tout défectueux que sont les opéras modernes, je ne doute point qu’ils ne donnent bientôt l’exclusion aux anciens ; on n’a qu’à continuer à y mettre quelques cantates. Nous voyons tous les jours un petit air chanté par quelque voix distinguée rappeler bien des gens à des opéras qu’ils trouvaient languissants, parce qu’ils sont trop beaux ; la beauté les accable, il ne leur faut que du joli ». De cette époque date l’essor de l’opéra-ballet, qui finit par supplanter la tragédie en musique. D’après Rémond de Saint-Mard, « ces petits divertissements sont beaucoup mieux exécutés que nos opéras ; nous avons pour cela des voix légères et fort jolies » (Réflexions sur l’Opéra, 1741).
Selon Mancini, pour réussir dans le léger, les chanteurs doivent posséder à fond certaines aptitudes, à commencer par « la force, l’harmonie, la légèreté surtout, et une grande étendue tant du côté du grave que de l’aigu. Celui dont la voix ne réunit pas toutes ces qualités tenterait en vain l’étude de ce genre. » (L’Art du chant figuré, 1776). L’agilité « est particulièrement employé[e] dans les ariettes de bravoure ; c’est là où la voix déploie toute sa légèreté et fait, pour ainsi dire, ses tours de force », affirme le même. En France, elle s’exprime aussi dans l’art d’ornementer la ligne vocale par les agréments du chant. Contrairement aux autres pays d’Europe, où la virtuosité est avant tout jugée sur les flamboyants arie da capo, la France apprécie surtout la souplesse d’une voix sur sa faculté à ciseler les petites notes ajoutées aux mélodies (baptisées « notes de goût ») selon les règles du « goût de chant ». Bien que toutes les voix puissent faire montre d’agilité, certaines sont plus directement concernées par cette qualité : d’après l’Encyclopédie, « la voix de dessus » est « naturellement facile, légère et sensible ». Robinet l’explique à sa manière : « si les femmes parlaient moins, elles ne chanteraient pas si bien. […] Le caquet continuel des femmes entretient la souplesse de l’organe ; la volubilité de la langue dispose la voix à la vivacité des roulements. » (De la Nature, 1761). De manière plus générale, Rameau lui-même engage les chanteurs à se perfectionner jusqu’à « arriver à toute la flexibilité nécessaire pour exécuter les plus grandes difficultés » (Code de musique pratique, 1760). [...]
Si l’on connaît les fastes de la cour sous Louis XIV, ceux de son successeur, Louis XV, les égalent en beauté et en abondance : le public se presse à l'Opéra pour se délecter des brillantes vocalises des demoiselles , véritables étoiles de la représentation.
Spécialiste du baroque français, Chantal Santon Jeffery s’associe au Centre de musique baroque de Versailles pour rendre à ce répertoire tout son lustre. À travers un récital composé de nombreux inédits, Chantal Santon Jeffery fait montre de toute son expérience et de toute l’étendue de son talent pour redonner vie à un spectacle dont les splendeurs rayonnent encore aujourd’hui, et brille, grâce à elle, de tous ses feux.----
BRILLEZ ASTRES NOUVEAUX !
Créé en 1672, l’Opéra de Paris – alors baptisé « Académie royale de musique » – n’évoluera que très peu tout au long du XVIIIème siècle, jusqu’à sa transformation juridique en 1791, en pleine Révolution française. L’institution est, pour l’époque, unique en son genre : le roi la veut pérenne, active toute l’année, et surtout emblématique de sa puissance et de sa richesse. L’Opéra de Paris possède ainsi un orchestre, un choeur, une troupe de solistes, un corps de ballet, une équipe de machinistes, des ateliers de fabrication et des fonds de costumes et de décors, une bibliothèque avec ses propres copistes. Aucun autre théâtre en Europe n’est alors aussi richement doté.
Parmi tous les artistes, les chanteurs sont les plus en vue : cinq générations se succèdent sur un peu plus d’un siècle dans les différents emplois en vigueur. En hommes, la troupe compte des hautes-contre (ténors), des tailles (barytons) et des basses-tailles (basses) ; en femmes, des dessus (sopranos lyriques), des grands dessus (mezzo-sopranos) et des dessus légers (sopranos d’agilité). Ces chanteuses aux voix agiles et brillantes se voient confier les airs virtuoses dans les divertissements, souvent au milieu des ballets et des choeurs : elles sont les favorites du public qui patiente dans les scènes de tragédie en attendant de pouvoir applaudir ariettes, cantatilles et autres pièces « d’exécution ». Si, à l’époque de Lully, le tragique plaisait davantage, à l’époque de Rameau la tendance s’inverse. Dès 1714, le Mercure galant constate que, « tout défectueux que sont les opéras modernes, je ne doute point qu’ils ne donnent bientôt l’exclusion aux anciens ; on n’a qu’à continuer à y mettre quelques cantates. Nous voyons tous les jours un petit air chanté par quelque voix distinguée rappeler bien des gens à des opéras qu’ils trouvaient languissants, parce qu’ils sont trop beaux ; la beauté les accable, il ne leur faut que du joli ». De cette époque date l’essor de l’opéra-ballet, qui finit par supplanter la tragédie en musique. D’après Rémond de Saint-Mard, « ces petits divertissements sont beaucoup mieux exécutés que nos opéras ; nous avons pour cela des voix légères et fort jolies » (Réflexions sur l’Opéra, 1741).
Selon Mancini, pour réussir dans le léger, les chanteurs doivent posséder à fond certaines aptitudes, à commencer par « la force, l’harmonie, la légèreté surtout, et une grande étendue tant du côté du grave que de l’aigu. Celui dont la voix ne réunit pas toutes ces qualités tenterait en vain l’étude de ce genre. » (L’Art du chant figuré, 1776). L’agilité « est particulièrement employé[e] dans les ariettes de bravoure ; c’est là où la voix déploie toute sa légèreté et fait, pour ainsi dire, ses tours de force », affirme le même. En France, elle s’exprime aussi dans l’art d’ornementer la ligne vocale par les agréments du chant. Contrairement aux autres pays d’Europe, où la virtuosité est avant tout jugée sur les flamboyants arie da capo, la France apprécie surtout la souplesse d’une voix sur sa faculté à ciseler les petites notes ajoutées aux mélodies (baptisées « notes de goût ») selon les règles du « goût de chant ». Bien que toutes les voix puissent faire montre d’agilité, certaines sont plus directement concernées par cette qualité : d’après l’Encyclopédie, « la voix de dessus » est « naturellement facile, légère et sensible ». Robinet l’explique à sa manière : « si les femmes parlaient moins, elles ne chanteraient pas si bien. […] Le caquet continuel des femmes entretient la souplesse de l’organe ; la volubilité de la langue dispose la voix à la vivacité des roulements. » (De la Nature, 1761). De manière plus générale, Rameau lui-même engage les chanteurs à se perfectionner jusqu’à « arriver à toute la flexibilité nécessaire pour exécuter les plus grandes difficultés » (Code de musique pratique, 1760). [...]
Chantal Santon-Jeffery
Purcell Choir
Orfeo Orchestra
György Vashegyi (dir.)
contenu :
1. Bernard de Bury, Les Caractères de la Folie (1743) | Ouverture
2. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Les Fêtes de Paphos (1758) | « Dieu des amants »
3. Jean-Philippe Rameau, La Naissance d’Osiris (1754) | Musette tendre
4. Jean-Philippe Rameau, Le Temple de la Gloire (1745) | « Tout rang, tout sexe, tout âge »
5. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour (1743) | « Quelle vengeance ! quelle horreur »
6. Jean-Baptiste Cardonne, Omphale (1769) | « Que le jour pâlissant »
7. « Que tout serve en ces lieux »
8. Premier Air pour les magiciens
9. « Pluton répond à nos souhaits »
10. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé (1739) | « Dieux qui me condamnez »
11. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Ritournelle
12. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé | « Veillez sur ces guerriers »
13. « Dieu tout puissant »
14. Jean-Marie Leclair, Scylla et Glaucus (1746) | Symphonie pour la descente de Vénus
15. Jean-Philippe Rameau, Dardanus (1744) | « Courez à la victoire »
16. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé | « Éclatante trompette, annoncez notre gloire »
17. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Ouverture
18. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Le Carnaval du Parnasse (1749) |
« Que votre gloire vous rassemble »
19. Jean-Philippe Rameau, Les Paladins (1760) | « Triste séjour, solitude ennuyeuse »
20. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Les Fêtes de Paphos | « Laissons de mon amour »
21. Antoine Dauvergne, Canente (1760) | Air pour les magiciens
22. « Où suis-je ? qui prendra ma défense »
23. « Tremble, c’est l’amour jaloux »
24. « Qui peut me délivrer »
25. « Calmez, de vos fureurs »
26. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Marche
27. Joseph Bodin de Boismortier, Daphnis et Chloé (1747) | « Cesse de répandre des larmes »
28. Charles-Hubert Gervais, Pomone (1720) | « Quels doux concerts »
29. Joseph Bodin de Boismortier, Les Voyages de l’Amour (1736) | « Doux sommeil… »
30. Antoine Dauvergne, Polyxène (1763) | Premier et deuxième Airs
31. Jean-Philippe Rameau, Le Temple de la Gloire | « Vole, charmant Amour »
32. Bernard de Bury, Les Caractères de la Folie | « Charmant Amour, âme du monde »
33. Jean-Philippe Rameau, Castor et Pollux (1737) | « Brillez, astres nouveaux… ! »
Purcell Choir
Orfeo Orchestra
György Vashegyi (dir.)
contenu :
1. Bernard de Bury, Les Caractères de la Folie (1743) | Ouverture
2. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Les Fêtes de Paphos (1758) | « Dieu des amants »
3. Jean-Philippe Rameau, La Naissance d’Osiris (1754) | Musette tendre
4. Jean-Philippe Rameau, Le Temple de la Gloire (1745) | « Tout rang, tout sexe, tout âge »
5. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour (1743) | « Quelle vengeance ! quelle horreur »
6. Jean-Baptiste Cardonne, Omphale (1769) | « Que le jour pâlissant »
7. « Que tout serve en ces lieux »
8. Premier Air pour les magiciens
9. « Pluton répond à nos souhaits »
10. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé (1739) | « Dieux qui me condamnez »
11. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Ritournelle
12. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé | « Veillez sur ces guerriers »
13. « Dieu tout puissant »
14. Jean-Marie Leclair, Scylla et Glaucus (1746) | Symphonie pour la descente de Vénus
15. Jean-Philippe Rameau, Dardanus (1744) | « Courez à la victoire »
16. Jean-Philippe Rameau, Les Fêtes d’Hébé | « Éclatante trompette, annoncez notre gloire »
17. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Ouverture
18. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Le Carnaval du Parnasse (1749) |
« Que votre gloire vous rassemble »
19. Jean-Philippe Rameau, Les Paladins (1760) | « Triste séjour, solitude ennuyeuse »
20. Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Les Fêtes de Paphos | « Laissons de mon amour »
21. Antoine Dauvergne, Canente (1760) | Air pour les magiciens
22. « Où suis-je ? qui prendra ma défense »
23. « Tremble, c’est l’amour jaloux »
24. « Qui peut me délivrer »
25. « Calmez, de vos fureurs »
26. Pancrace Royer, Le Pouvoir de l’Amour | Marche
27. Joseph Bodin de Boismortier, Daphnis et Chloé (1747) | « Cesse de répandre des larmes »
28. Charles-Hubert Gervais, Pomone (1720) | « Quels doux concerts »
29. Joseph Bodin de Boismortier, Les Voyages de l’Amour (1736) | « Doux sommeil… »
30. Antoine Dauvergne, Polyxène (1763) | Premier et deuxième Airs
31. Jean-Philippe Rameau, Le Temple de la Gloire | « Vole, charmant Amour »
32. Bernard de Bury, Les Caractères de la Folie | « Charmant Amour, âme du monde »
33. Jean-Philippe Rameau, Castor et Pollux (1737) | « Brillez, astres nouveaux… ! »
Date de parution :
2020-01