Motets à une voix, 2 violes et basse-continue
Pierre Bouteiller est né dans les années 1655-1660. Maître de chapelle à la maîtrise de Troyes, puis à Chalons-sur-Marne, il vint à Paris en 1698 comme «maistre joueur de violle et autres instruments de musique».
Ces motets, qui nous sont parvenus par l’intermédiaire de Sébastien de Brossard, ont la particularité d’offrir deux parties de viole de gambe concertantes. Le recueil comprend :
deux motets pour voix de dessus (O Felix et dilecte conviva, Consideratio de vanitate mundi) et
trois motets pour voix de taille (O Fidelis et dilecte commensalis, O Salutaris hostia, Tantum ergo).
Toutefois, comme l’indique Jean-Charles Léon dans la préface, les possibilités d’interprétation concernant les instruments, les voix ou les tonalités restent ouvertes.
Pierre Bouteiller possède un sens de la phrase musicale particulièrement fin. Les textes utilisés sont servis par une rhétorique et une déclamation du plus bel effet et l’ensemble fait de cette musique l'une des plus émouvantes de la fin du règne de Louis XIV.