Personnage riche et complexe, musicien fécond et original, salué comme l'un des plus grands compositeurs de son temps, André Campra (1660-1744) a vivifié la musique française par ses racines méridionales et son génie propre, renouvelé le genre lyrique, laissé une œuvre religieuse remarquable. Pourtant, Campra est loin d'occuper la place qui devrait être la sienne dans notre patrimoine. Parallèlement à une diffusion trop confidentielle de son œuvre au concert, à l'opéra et au disque, la recherche a encore de grandes perspectives devant elle ; le catalogue de l’œuvre reste à faire et l'édition critique n'en est qu'à ses balbutiements. Longtemps considéré comme un artiste de transition entre Lully et Rameau, Campra doit être reconnu pour sa spécificité et ses apports majeurs dans l'histoire de la musique française de la première moitié du XVIIIe siècle.

Associant les compétences des musicologues, des historiens de la littérature et des arts du spectacle de plusieurs nationalités, cet ouvrage pluridisciplinaire aborde de nouvelles pistes de recherche et dévoile certains pans de la carrière et de l’œuvre de Campra encore dans l'ombre ou insuffisamment visités.

Sous la direction de Catherine Cessac, cet ouvrage réunit des articles de Geoffrey Burgess, Françoise Dartois-Lapeyre, Marie Demeilliez, Astrid Deschamps-Dercheu, Jean Duron, Don Fader, Thierry Favier, Jean-Philippe Goujon, Jean-Philippe Grosperrin, Rebecca Harris-Warrick, Bénédicte Hertz, John Hajdu Heyer, Jérôme de La Gorce, Judith le Blanc, Raphaëlle Legrand, Jean-Paul C. Montagnier, Laura Naudeix, Benjamin Pintiaux, Bertrand Porot, Lois Rosow, Graham Sadler, Lionel Sawkins, Herbert Schneider, Camille Tanguy, Damien Vaisse et Thomas Vernet.