La Marseillaise
Dans le tableau patriotique L’offrande à la liberté, François-Joseph Gossec offre la première orchestration de l’hymne national français dans l’histoire. Composée quelques mois après la création du Chant pour l’armée du Rhin, titre original de l’œuvre de Rouget de Lisle, la version de Gossec destinée à l’Opéra, joua un rôle important dans la métamorphose d’une simple chanson composée pour un évènement précis et local en un chant national et emblématique de la Révolution. Cette Marseillaise opératique fut jouée plus d’une centaine de fois entre 1792 et 1799 à l’Opéra et dans différents théâtres, mais aussi en plein air pour des cérémonies révolutionnaires.
Écrite pour chœur (dessus, hautes-contre, tailles et basses), un soliste (haute-contre/ténor) et orchestre (petites flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, trombones, timbales ad lib, cordes), l’arrangement de Gossec est particulièrement original en ce qu’il propose une orchestration différente pour chaque couplet et amplifie ainsi la force dramatique des paroles.
La partition, précédée d’une préface documentée et d’un appareil critique, en français et en anglais, et la réduction pour clavier de Louis-Emmanuel Jadin (CAH.285-RC) se fondent sur l’édition Imbault de 1792.