Deux grands motets pour la cathédrale d'Orléans
François Giroust (1737-1799) fut le dernier maître du grand motet français, genre musical instauré par Louis XIV à la Chapelle royale de Versailles et popularisé par l'orchestre du Concert Spirituel à la ville. Parvenu au Parnasse des compositeurs, le sort le précipita dans l'oubli après la révolution.
C'est un compositeur classique, à l'aise dans les grands chœurs et les ensembles instrumentaux, préoccupé par le timbre et les effets de l'écriture orchestrale. Il représente d'une part l'école française de musique classique, d'autre part le dernier maillon des musiciens de la cour de Versailles.
Ce volume est la première édition des motets de Giroust, contenant le Benedic anima mea et le Dominus regnavit. Ils furent tous deux écrits pour la cathédrale d'Orléans, où commença la prestigieuse carrière musicale du maître de chapelle de Louis XVI, pour un effectif classique (2 flûtes, 2 hautbois, basson, 2 cors, violons 1 & 2, altos, violoncelles et contrebasse pour l'orchestre, 4 solistes et chœur à 5 parties). Ces deux œuvres, très colorées et diversifiées, sont du meilleur effet au concert. Elles permettent de mettre en valeur les chœurs et les différentes facettes de l'écriture chorale. Elles pourront servir à tous ceux qui pratiquent le répertoire pré-classique.
Jack Eby, professeur à l'université de Bishop's au Canada, spécialiste de cette musique, propose une restitution fidèle du texte musical, en s'appuyant sur la comparaison des autographes du compositeur et des parties séparées. Il évoque les variantes dues aux révisions, laissant le choix aux interprètes, et discute largement les problèmes des effectifs instrumentaux.
2 variantes du final n°6b du Benedic anima mea
Version primitive du Caeli annuntiaverunt du Dominus regnavit