Cette édition est l'une des rares messes du XVIIIe siècle composées en région Lorraine qui nous soit parvenue. L'auteur, maître de musique de la Chapelle royale de Bar-le-Duc, des cathédrales de Châlons et Besançon, a en outre publié un Traité du chant sur le livre. L'œuvre, écrite pour un chœur à 4 voix a cappella (superius, contra, tenor, bassus), est datée de 1743. À cette période, Jean-Marie Leclair bénéficie d'un succès incontestable et les Grands Motets de Mondonville sont repris quotidiennement à la Chapelle royale de Versailles, tandis que Dauvergne débute dans les rangs de l'orchestre du Concert Spirituel. Cette messe, d'excellente qualité, est écrite dans le style contrapuntique savant appliqué au répertoire liturgique dans les maîtrises de province, largement influencé par le classicisme naissant.