Les Troqueurs
Les Troqueurs de Dauvergne sont généralement considérés comme le premier opéra-comique. En effet, c’est à la fois la première pièce à proposer une musique spécialement composée sur le livret (qui s’inspire lui-même d’un conte de La Fontaine), quasiment dépourvue de tout vaudeville, et à adopter le style italo-européen que nous appelons classique – Dauvergne s’était même fait passer pour un italien à cette occasion, suivant un procédé bien connu des compositeurs français. Les Troqueurs ont pourtant la forme d’un divertissement, comme La Serva padrona de Pergolèse ou Le Devin du village de Rousseau, et sont entièrement chantés, avec des récitatifs dans le style français, alors que l’opéra-comique se fondera sur l’alternance chanté-parlé ; un ballet lui aussi très français conclut l’oeuvre.
Les Editions du Centre de musique baroque de Versailles proposent la seule édition moderne de cette oeuvre essentielle de l’histoire de la musique française.