Nisi quia Dominus erat in nobis
Après des études musicales au sein de la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, Bernard-Aymable Dupuy (1707-1789) occupe plusieurs poste de chanteur à Toulouse. Ensuite, il est nommé maître de musique à Saint-Bertrand-de-Comminges, puis à Saint-Sernin de Toulouse, de 1745 à 1788.
Se rattachant à la tradition du grand motet versaillais et empreint d'une influence italienne, cette pièce est une peinture musicale du psaume 123. Le compositeur utilise une riche palette faisant appel tant au figuralisme de l'écriture instrumentale (récit Torrentem) qu'à un riche contrepoint (trio) aux effectifs sonores bien choisis (doxologie), tous éléments propres à révéler toute l'émotion contenue dans le texte. Cette partition témoigne de la vitalité musicale méridionale au XVIIIe siècle.